[Test] Thimbelweed Park : la promenade nostalgique

Les excellentes trouvailles s’enchaînent depuis mon achat de la Nintendo Switch, paradis des portages et du jeu indé’, ce qui me promet encore de jolies découvertes par la suite !

Dernier jeu en date des créateurs de Maniac Mansion, Monkey Island ou encore Day of the tentacle, Thimbleweed Park a vu le jour grâce à un financement participatif sur Kickstarter, et reprend les codes des premiers titres marquants du genre -auxquels je n’ai jamais joué, gardons ça en tête-.

Nous sommes en 1987 dans la petite ville de Thimbleweed Park. Deux agents fédéraux enquêtent sur un meurtre qui vient de faire passer la population locale de 81 à 80 pèlerins. Alors que le corps pixelise déjà dans la rivière, personne ne semble capable d’élucider le mystère. Pour résoudre l’affaire, nos héros n’ont pas d’autre choix que de fouiller entièrement la ville, en interrogeant les habitants.


Pointe et clique


L’authenticité de Thimbelweed Park se ressent déjà au niveau des commandes : ce sont exactement les mêmes que celles des jeux d’époque.

Petit récap’ pour les novices : pour effectuer n’importe quelle action, il suffit de sélectionner un verbe, puis de cliquer sur l’objet ou la partie du décor avec laquelle vous souhaitez interragir. Exemple concret : pour passer un portail, sélectionnez d’abord la commande « ouvrir », puis allez cliquer sur le portail en question. S’il s’agit de ramasser un objet, il apparaît ensuite directement dans votre inventaire. Bref, à part d’incessants allers-retours un peu barbants, diriger les différents protagonistes relève du pur plaisir !

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Un exemple vaut mieux que mille paroles – ©IndieMag

C’est la découverte de certains éléments, ou l’assemblage de certains objets collectés au cours de l’aventure qui vous permet de progresser dans l’histoire.

Mais si, comme moi, tout ne vous paraît pas toujours évident (certaines combinaisons sont franchement WTF !), il rese le système d’aide intégré -qui est, pour moi, l’idée du siècle- ! Quand vous êtes coincés, il suffit de composer un numéro particulier depuis n’importe quel poste téléphonique du jeu pour obtenir un coup de main. Cela va de la simple suggestion à la démarche détaillée, selon l’impatience du joueur.


Ambiance à la Twin Peaks


Bourré de références à la pop culture des années 80-90, Thimbelweed Park met en scène des personnages délicieusement cinglés mais curieusement attachants : le shérif local semble avoir des doubles dans toute la ville (ainsi que quelques tics de langage !), la diseuse de bonne aventure est complètement loufoque et jette des malédictions à tout va, tandis que les Frères Pigeons s’intéressent à de mystérieux signaux provenant des cieux… Bref, avec toute cette petite troupe, pas moyen de s’ennuyer ! 

L’ambiance à la fois glauque et oppressante cueille le joueur dès les premières minutes de jeu, servie par une bande son de très bon goût, mais qui deviendra vite agaçante une fois quelques heures passées sur le jeu.


Etrange, vous avez dit étrange ?


Si tout commence par une enquête, le cadavre qui refroidit dans la rivière est finalement le cadet de vos occupations : l’histoire dérive rapidement en une résolution des quêtes personnelles de plusieurs protagonistes.

On peut donc contrôler jusqu’à cinq personnages interchangeables (dont les deux fédéraux), ce qui permet d’avancer dans le jeu même lorsqu’on bloque sur un élément. Les trois personnages complémentaires sont présentés au joueur par le biais de flashbacks jouables plutôt bien amenés. On y découvre leur histoire, les problèmes auxquels ils ont confrontés, et l’attachement est quasiment immédiat !

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©Polygamer

Casu ou hardcore ?


A vous de choisir, selon votre niveau, le mode avec lequel vous préférez débuter l’aventure.

Les novices dans mon genre auront tendance à préférer le mode casual, plus accessibles aux débutants, et dans lequel les objets sont généralement prêts à l’emploi. Idéal pour rentrer en douceur dans le monde fabuleux du point & click ! Au contraire, le mode hardcore s’adresse aux joueurs plus expérimentés avide de résoudre toutes les énigmes et de s’adonner à des combinaisons complexes (=crafter #jedéballemascience).


☞ Porté par une excellente écriture, Thimbleweed Park semble être un hommage réussi aux grands jeux de Point & click de l’époque. Les nouveaux joueurs, comme les nostalgiques du genre devraient y trouver leur compte grâce aux deux niveaux de difficulté proposés, ainsi qu’aux nombreuses références qui font mouche.

indexThimbelweed Park
Développeur : Terrible Toybox
Genre(s) : Point & click
Sortie : 30/03/17
Disponible sur : Switch, PS4, Xbox One, PC, IOS et Android


8 réflexions sur “[Test] Thimbelweed Park : la promenade nostalgique

      • Ça fait quelques temps que je n’y ai pas touché (vu que j’étais dans Mario), mais aux dernières nouvelles, je repousse éternellement le moment d’aller affronter Ganon. ^^
        Et sinon, j’ai joué à A Normal Lost Phone dont tu avais parlé ! C’est super bien fait et très immersif. Même si j’ai quand même trouvé qu’il n’y avait vraiment pas grand-chose à faire, on a quand même bien envie de savoir ce qui est arrivé à Samira !

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      • Comportement de joueur totalement immergé dans l’univers qui n’a pas envie de voir l’aventure se terminer, c’est normal 🙂
        Ah super ! Disons que pour un jeu à ce prix-là, je trouve la thématique abordée très bien fichue. J’ai d’ailleurs bien envie de jouer au deuxième : Another Lost Phone, Laura’s Story !:) Le Rayman sur Switch pourrait te plaire aussi je pense.

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      • Merci pour cette petite psychanalyse ! Et comment puis-je sortir de cette spirale infernale, docteure ? (De toute façon, comme je compte trouver toutes les lunes de Mario et tout ce qu’il y a trouver/faire/acheter dans Zelda, à mon avis, j’ai de quoi m’occuper jusqu’à la fin de ma vie rien qu’avec ces deux jeux ! ^^
        Oui, je sus tout à fait d’accord et j’ai aussi bien envie de tester l’autre. Après, j’espère qu’ils auront su se renouveler un peu quand même… Mais bon, ce n’est pas pour tout de suite.
        D’accord, je ne connais pas, mais je note l’idée ! (Pourquoi tu penses que ça pourrait me plaire ?)

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      • Je crois malheureusement que c’est incurable…mais vous n’êtes pas seule 😀 J’avoue, rien que pour ces deux jeux, l’investissement en vaut la peine !
        Bah Rayman, c’est le bon vieux jeu de plate-forme qui fonctionne à tous les coups : graphiquement riche, beaucoup d’humour et une bonne durée de vie en principe.

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