Une saison au théâtre : le bilan #1

Le théâtre, j’y ai mais les pieds pour la première fois à l’âge de six ans : d’après ma mère je n’avais « pas tout compris, mais c’était drôlement bien ! ». Fort de ce premier succès, nos sorties culturelles autour de cet art vivant se sont multipliées au fil des années, jusqu’à mon entrée en fac qui a signé leur interruption. 

Mais ça, c’était sans compter sur ma super maman qui, pour mes 25 ans, m’a offert un abonnement à l’Opéra de Vichy, dont je ne saurais trop vous recommander la programmation ! (ouais, y’a pas qu’à Paris qu’on est bien !) J’en profite pour vous glisser un petit lien sympa pour une visite virtuelle de l’opéra dont les décors valent largement le détour !

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Personnellement, je trouve que ça a de la gueule (pardonnez-moi l’expression)

Ni une, ni deux, j’ai eu envie de parler plus en détail de chaque pièce vue cette saison. Problème : je n’ai aucune formation théâtrale, ne connais pas forcément le vocabulaire adéquat, vous vous contenterez donc de mes impressions à chaud et tant pis pour le reste ! 😀


L’HEUREUX ÉLU, d’Eric Assous

avec Bruno SOLO, Yvan LE BOLLOC’H
Yvon BACK, Mélanie PAGE, Mathilde PÉNIN


indexNous sommes à Paris, quartier de la Bastille dans l’appartement de haut standing dans lequel vivent Greg et Mélanie. Ce soir, Charline, une amie de longue date expatriée à New York, est invitée et souhaite leur présenter son fiancé. Problèmes : 1) Jeff, un ancien compagnon de la jeune femme, s’est invité également dans l’espoir de reconquérir la belle qui l’a quitté comme un malpropre il y a plusieurs années. 2) Le promis de Charline -Noël de son petit nom- s’avère être un odieux bonhomme qui pense « différemment », et de ce fait, met tout le monde très mal à l’aise. 

Assous met en scène avec réalisme une petite bande de quarantenaires bobos, et observe ses protagonistes avec la plus grande ironie. Sous couvert de légèreté et de triangle amoureux, L’heureux élu aborde des sujets modernes comme le couple, l’amour et la tromperie. 

L’idée de prendre le public en aparté pour expliquer le passif de tel ou tel personnage est bien vue et permet, en outre, d’instaurer des moments de complicité avec le public.

Côté prestations, rien à redire, tout est jubilatoire et bien pesé. On retrouve Bruno Solo, acteur que je connaissais davantage pour ses rôles « populaires » à la télévision ou au cinéma. Le voir sur scène aux côtés de son acolyte Yvan Le Bolloc’h,  tant d’années après Caméra Café était une agréable surprise ! Solo incarne avec talent un éternel ado, financièrement à l’aise et complètement oisif, tandis que Le Bolloc’h est parfait dans son rôle de séducteur un peu imbu de sa personne. Même David Brécourt parvient à donner à son personnage, pourtant détestable, une consistance et des mimiques intéressantes ! Quant aux rôles féminins, ils ne sont pas en reste pour autant, puisque Mélanie Page joue une Charline très touchante, tandis que Mathilde Pénin se démène sur scène afin d’accorder toute ce petit monde.

Moi qui pensais ne pas apprécier les vaudevilles, c’était sans compter sur la nouvelle pièce d’Éric Assous ! Comédie satirique et enjouée, L’heureux élu ne manque pas d’arguments pour convaincre : que ce soit pour la prestation des acteurs, les répliques cinglantes qui fusent à  tout bout de champ, ou bien le sens du dialogue d’Eric Assous, on ne peut que sortir de la salle avec le sourire aux lèvres !


La légende d’une vie, de Michael Stampe

avec Natalie DESSAY, Macha MÉRIL, Gaël GIRAUDEAU, Bernard ALANE…


LLDV-aff-t_1De l’oeuvre de Stephan Zweig on connaît surtout ses romans et nouvelles (Lettre d’une inconnue, Le joueur d’échec…) mais beaucoup moins les quelques pièces -8 au total- qu’il a écrites, dont Légende d’une vie, inédite et jamais jouée jusque-là !

Friedrich Franck, un jeune auteur, vit complètement écrasé par l’image de son père, artiste national élevé au rang de légende. Tout dans la demeure familiale, rappelle le travail du grand homme : sa veuve Léonor y veille scrupuleusement. L’arrivée de Maria, qui a connu Karl Franck dans ses jeunes années, va faire voler en éclat le mythe.

N’ayant pas lu la version papier de la pièce -encore moins en version originale!- je ne suis pas en position de juger de la qualité du texte, néanmoins il m’a semblé superbe et extrêmement moderne pour l’époque. Ils sont nombreux les thèmes abordés par Stephan Zweig dans cette oeuvre ! Si l’ensemble parle de création artistique, il y est aussi question de construction identitaire, d’héritage social, mais surtout du poids des secrets et des non-dits dans une famille. 

Le jeu de chacun des acteurs est formidable et vibrant d’émotion. Gaël Giraudeau campe un personnage véritablement torturé qui redécouvre son père avec une certaine proximité. Son interprétation est d’autant plus juste que certainement inspirée de son propre vécu (il est le fils de l’acteur Bernard Giraudeau). La place des femmes dans le processus créatif est également représentée, à travers les personnages de Léonor et Macha, sublimes sur scène.

Subtile dans son approche des liens filiaux, La légende d’une vie est remarquable d’humanité et de beauté. Dans une ambiance tendue et redoutable, Michel Stampe offre aux spectateurs toute une palette d’émotions sur le chemin de la vérité. 


Silence, on tourne ! 

de Patrick Hautdecoeur et Gérald Sibleyras


silence_affiche_webÉcrite à quatre mains, Silence on tourne ! nous entraîne dans les coulisses d’un plateau de cinéma où rien ne se passe vraiment comme prévu. Ici, aucune tête d’affiche, tous les interprètes ayant un rôle égal à jouer. 

Nous avons donc, en désordre :
– le réalisateur du film, amoureux transi de la jeune première, qui le mène joyeusement mais fermement par le bout du nez
– le producteur endetté jusqu’au cou, mari infidèle et homme méprisant qui n’hésite pourtant pas à implorer son épouse, actrice sur le film, de l’aider financièrement
– la jeune actrice Lola et ses rêves de grandeurs : rêvant de faire carrière, elle est prête à tout pour arriver à ses fins
– Philippe, l’éternel second rôle, complètement invisible aux yeux des autres
– l’assistant du réalisateur, auteur voulant se faire remarquer, qui doit faire avec l’humeur de chacun.e

N’oublions pas, en prime, la maquilleuse étrangère que personne ne comprend, la preneuse de son qui règne sur le plateau tel un dragon, ni les techniciens qui interviennent à plusieurs reprises pour proposer des interludes musicaux aux spectateurs ravis !

En plus de s’être attelé à l’écriture du scénario, Patrick Hautdecoeur se glisse dans la peau d’un des personnages, et incarne ainsi l’assistant-réalisateur sur scène. Sorte de chef d’orchestre de ce plateau de tournage où chacun se soucie davantage de ses problèmes personnels que du projet cinématographique en lui-même, il se montre à la fois candide et facétieux, pour le plus grand bonheur du public, dont la complicité est acquise dès le début de la pièce.

Effectivement, il est acquis que le public de la salle fera office de figurants pour le film, ce qui amène régulièrement les interprètes à prendre à partie des gens dans la salle. Tout est évidemment calculé plus ou moins à l’avance, mais il n’empêche que les gags et catastrophes qui s’enchaînent laissent parfois les spectateurs à bout de souffle d’avoir tant ri !


Acting, de Xavier DURRINGER

avec Niels ARESTRUP, Kad MERAD, Patrick BOSSO


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Imaginez une cellule de prison déjà occupée par deux condamnés. Un beau jour, un troisième lascar les rejoint : lui, c’est Robert, comédien ayant fait carrière dans le théâtre avant d’être arrêté pour meurtre. Des paillettes pleins les yeux à l’évocation du mot « acteur », Gepetto, escroc de bas étage, le supplie de lui apprendre les ficelles du métier pour une éventuelle reconversion quand il aura purgé sa peine.

Réinventer Hamlet et bouleverser l’art dramatique, c’est le défi que se lancent les deux compagnons d’infortune. Commence alors un travail de longue haleine entre Robert, grand amateur d’auteurs classiques (Molière et Shakespeare pour ne citer qu’eux) et son élève, biberonné aux séries télévisés et magazines people. Cette opposition de références entraîne évidemment moultes situations comiques -peut être trop d’ailleurs- : ce comique de situation, souvent réutilisé pendant la pièce, a tendance a lasser. 

Bel exemple de transmission du savoir que Niels Arestrup, admirable dans son rôle de metteur en scène exigeant. Kad Merad campe un personnage plus innocent -concrètement il a le rôle du niais inculte- mais juste dans son interprétation. Même Patrick Bosso s’avère convaincant dans son rôle de taulard taiseux : sa présence silencieuse mais attentive se limite à une gestuelle et des regards pour le moins efficaces. 

Si Xavier Durringer présente avec « facilité » certains clichés du monde du spectacle (notamment l’ego de certaines célébrités ou l’orgueil de certains producteurs), il parvient à placer l’art théâtral au coeur de sa pièce. Ainsi, des questions artistiques un peu complexes ou abstraites sont rendues plus accessibles pour le grand public. 

Huis clos à la mise en scène sobre mais suffisante, Acting respire l’humanité, l’art de se comprendre malgré les différences de chacun. On déplorera simplement le manque d’émotions dans les échanges, ainsi que le côté farce trop présent qui font perdre de la crédibilité à cette pièce tragi-comique.


Tout ce que vous voulez,

de Matthieu DELAPORTE & Alexandre de la PATELLIÈRE

avec Bérénice BÉJO et Stéphane De GROODT


tou_ce_que_vous_voulez_afficheScénaristes et réalisateurs, Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière écrivent à la fois pour le cinéma et la télévision. Après « Un dîner d’adieu » et le fameux « Le Prénom » -qui restera forcément dans les mémoires au moins par son adaptation cinématographique très réussie-, ils reviennent sur le devant de la scène avec Tout ce que vous voulez.

Dramaturge en mal d’inspiration, Lucie est confrontée au syndrome de la page blanche quand Thomas, son nouveau voisin, débarque chez elle pour régler un dégât des eaux. Sous couvert de cet accident du quotidien, la jeune femme légèrement névrosée et le fiscaliste plutôt bavard vont se rapprocher, intriguer ensemble, s’engueuler, pour mieux bouleverser leur existence respective. 

Tout s’était bien enchaîné jusque là, j’étais d’humeur guillerette en me rendant au dernier spectacle de la saison, persuadée d’avoir bien cernée mes goûts en matière d’oeuvre théâtrâle (#brefjaimebienrigoleronacompris). Et là…c’est le drame, ou presque.
Bon, j’exagère puisque le thème du couple, maintes fois traité -au théâtre comme au cinéma- est ici abordé de manière relativement originale. J’ai également beaucoup aimé la double mise en abyme imaginée par les auteurs ainsi que la réflexion à laquelle ils se livrent sur le bonheur. Le focus sur le processus créatif n’est pas inintéressant non plus : jusqu’où peut-on s’inspirer de la réalité pour écrire une fiction ? Est-ce nécessairement un mal ?

Non, le problème à mon manque flagrant d’enthousiasme, il s’appelle Bérénice Béjo ! Découverte dans The Artist (film muet, où elle ne parlait donc pas en toute logique #ThanksCaptainObvious) en 2011, je n’avais jamais eu l’occasion de la croiser dans d’autres oeuvres, et ignorais même que j’allais la retrouver sur les planches. Son jeu forcé et sa manière de minauder à chaque réplique a vite eu raison de ma patience…
Heureusement pour le spectateur, Stéphane de Groodt est là pour sauver les meubles ! Irrésistible et débordant de tendresse pour son personnage, il incarne un homme timide et bourru, mais profondément humain et juste. Son jeu naturel s’oppose complètement aux tentatives de sa partenaire de scène, dont on a presque l’impression qu’elle se contente de lire ses répliques par moments.

Néanmoins, l’évolution de leurs sentiments respectifs s’avère touchante, et l’humour présent dans les dialogues font de Tout ce que vous voulez -je n’ai toujours pas compris le pourquoi du titre d’ailleurs- une comédie romantique relativement originale et agréable.


C’est déjà tout pour cette année…rendez-vous l’an prochain pour un nouveau bilan, puisque je suis quasiment sûre de reprendre un abonnement en 2018-2019 😉

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Tenir un journal de lecture

L’idée me trottait dans la tête depuis ma découverte de l’excellent article d’Allez vous faire lire : je devais me faire un journal de lecture.

Attention, je n’étais pas non plus une hérétique : déjà très présente sur les réseaux sociaux, Babelio, SensCritique, ou encore Livraddict étaient mes copains, et j’y tenais des listes précises de mes dernières lectures. 

Oui, mais. 

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La pinailleuse que je suis trouvait que c’était loin d’être suffisant. Et pour cause : j’avais un support où je pouvais retrouver tous les livres lus jusque là, mais quid de mes impression à la lecture, de mes petits commentaires, voire d’éventuelles citations qui m’aurait mis le cœur en pagaille ? 

Il fallait donc remédier à ça, et trouver quelque chose de plus adapté. Ça a pris du temps, a mûri dans ma caboche, et puis j’ai trouvé un système qui me convenait. 

  • Là où je deviens chiante :

Un vulgaire carnet aurait suffi, mais le côté plus « esthétique » du bujo m’a séduite 😉

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Spoiler Alert : on y prend goût.

Tenir mon journal régulièrement me permet de me vider agréablement la tête, au même titre que les fameux coloriages anti-stress ou le tricot. Désormais, je me retrouve donc, plusieurs fois par semaine, à faire le point sur mes lectures, à gribouiller quand l’envie m’en prend, à mettre des coups de tampon partout, et à me coller du masking tape pleins les doigts pour étoffer mon journal. Accessoirement, j’ai aussi dévalisé le rayon papeterie de ma librairie pour de jolis feutres/stylos colorés/trucs dont je n’avais pas besoin (rayez la mention inutile).

  • Alors qu’est ce qu’on y met ? 

Bien entendu, chacun est libre de faire comme il le souhaite, et devra trouver une méthode ainsi que des codes qui lui conviennent. 

Pour ma part, voilà ce que je note en  général : 
– mes réactions face à ce que j’ai ressenti à la lecture
– des idées/réflexions que le livre suscite 

– un schéma des relations entre personnages ou une mini carte de l’univers (uniquement quand l’histoire est dense, comme c’est parfois le cas en fantasy)
– des passages de l’œuvre qui m’inspirent

Parfois, mon livre en cours me rappelle un autre roman lu bien plus tôt, sur un thème un peu similaire, ou avec un personnage au caractère semblable : dans ce cas là, je le mentionne dans mon carnet, et ça me permet de faire des liens entre des œuvres parfois très différentes. (Accessoirement, c’est très pratique au niveau professionnel !) Et qui dit faire des liens dit aussi listes (aka une de mes activités préférées) ! 

Si vous voulez vous faire une petite idée, mon précieux ressemble donc à ça :

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Prière de ne pas juger mes compétences en dessins/mise en page, je n’ai jamais dépassé le stade du bonhomme en bâton !

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  • Ça m’apporte quoi au final ?

Je suis beaucoup moins perdue quand on me pose la question fatidique : « et sinon, qu’est ce que tu as lu de bien récemment ? ».

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Hmm, des trucs ?

En reprenant les notes prises pendant ma lecture, je suis en mesure d’expliquer à la personne pourquoi j’ai tant aimé ce bouquin, quel personnage m’a posé problème, ou pourquoi je n’ai pas adhéré au propos de l’auteur. Là où je balbutiais avec gêne, maintenant j’argumente. 

Mon système me permet aussi de comptabiliser le nombre de livres dévorés en une année, en distinguant les romans des bandes-dessinées (oui, parce qu’il y a un code visuel différent pour les BD, c’est fort hein ? 😉 ), le tout dans l’optique de faire des listes, encore des listes, toujours plus de listes

Mais le vrai plus, c’est le gain de temps que ça me procure. Parce qu’en notant mes impressions au fur et à mesure que je lis, j’ai plus de facilité à rédiger mes chroniques. Et le temps, c’est de l’argent encore plus de temps pour lire !


Et vous, comment organisez-vous vos comptes-rendus de lectures ?
Team carnet ou accro au numérique ?

Quelques envies de la Rentrée littéraire…

Septembre approche à grand pas, apportant avec lui le grand boom littéraire de l’année : j’ai nommé la Rentrée littéraire. Mais si, rappelez-vous, c’est cette période maudite (question de point de vue) où des centaines de livres sortent simultanément ! En général, c’est la pagaille dans la tête des lecteurs tant l’offre est grande et que tout paraît tentant.

Cette année, allez savoir pourquoi, je me suis davantage intéressée aux sorties qui pourraient potentiellement m’intéresser, et je me suis constituée une petite liste d’œuvres à lire absolument à cette occasion. Il faut dire que l’amie Pikobooks m’avait déjà sérieusement motivée avec sa vidéo thématique sur le sujet ! Du coup, cet article s’inscrit un peu dans la même lignée : mettre en avant des oeuvres à paraître lors de la Rentrée littéraire 2017, voire peut être même s’en faire un challenge à part entière (mais tout est bien mieux expliqué dans la vidéo 😉 ).

Prêts ? Alors accrochez vos bretelles, c’est parti mon kiki !

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Sirius; de Stéphane Servant – chez Le Rouergue
(sortie le 23 août)

Alors que le monde se meurt, Avril, une jeune fille, tente tant bien que mal d’élever Kid. Entre leurs expéditions pour trouver de la nourriture et les leçons données au petit garçon, le temps s’écoule doucement… jusqu’au jour où le mystérieux passé d’Avril les jette brutalement sur la route. Il leur faut maintenant survivre sur une terre stérile pleine de dangers.

Une si jolie couverture ne pouvait que faire palpiter mon petit cœur ! Connaissant la plume ensorcelante de Stéphane Servant et ayant beaucoup aimé ces deux dernières parutions young adult (Le Cœur des louves, et La langue des bêtes) évidemment je vais me jeter sur celui-là ! Je suis curieuse de découvrir cette histoire post-apo qui semble laisser une grande place à la nature. 

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La fourmi rouge
; de Emilie Chazerand – chez Sarbacane 
(sortie le 23 août)

Vania Studel a quinze ans. Pour elle, la vie ne semble être qu’une succession d’épreuves où chacun est condamné à n’être personne. Entre sa mère morte lorsqu’elle avait huit ans, son père taxidermiste farfelu et ses relations difficiles avec ses camarades, elle se voit comme une malheureuse fourmi parmi d’autres. Mais un jour, elle reçoit un courriel anonyme qui lui révèle toute son originalité.

Deux raisons me poussent à ajouter ce petit nouveau à cette liste : 1) C’est un nouveau bouquin de la collection Exprim’, j’ai donc aveuglément confiance tant j’aime les publications de cette collection chez Sarbacane. 2) Niveau humour, selon quelques chanceux blogueurs qui l’ont lu avant sa sortie, on se situe  pas loin du tout des Petites Reines de Clémentine Beauvais, ou encore de Je suis ton soleil de Marie Pavlenko. Pourquoi hésiter alors ? 😀 

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L’aube sera grandiose
; de Anne-Laure Bondoux – chez Gallimard jeunesse 
(sortie le 21 septembre)

Titiana emmène sa fille Nine, 16 ans, dans une mystérieuse cabane au bord d’un lac afin de lui révéler des secrets sur sa vie. Durant toute la nuit, cette dernière écoute, suspendue à ses lèvres, l’histoire de sa famille, ses aventures et ses péripéties parfois drôles et parfois tragiques.

Un nouveau Anne-Laure Bondoux ? Pas besoin d’en dire plus pour que je fonce ! Pour tout dire, je ne me suis toujours pas remise du bijou qu’était Tant que nous sommes vivants… Et le résumé, ainsi que la couverture, me laisse rêveuse 🙂

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Génération K
(3); de Marine Carteron – aux Editions Le Rouergue
(sortie le 4 octobre)

Après la mort de Mina, l’étau se resserre autour des génophores qui n’ont jamais été autant en danger. Toujours traqués par Biomedicare, la fuite n’est plus une solution. S’ils veulent mettre un terme à la propagation du virus et s’affranchir du Maître, ils vont devoir faire face et livrer leur ultime bataille.

Les deux premiers tomes de la trilogie m’avaient fait frissonner comme il se doit, hors de question de manquer le combat final des Génophores ! Pour ceux qui voudraient voir le mythe du vampire remis au goût du jour, avec en prime la présence de manipulations génétiques et d’une étrange épidémie :  je suis certaine que cette saga sombre et addictive vous séduira !

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Mischling; de Affinity Konar – chez Acte Sud
(sortie le 6 septembre)

Pearl et Stasha, douze ans, sont jumelles. Pour les nazis, elles ont une particularité : ce sont des Mischling, des sang-mêlé. C’est à ce titre qu’elles sont déportées à Auschwitz, à l’automne 1944, où le tristement célèbre docteur Mengele les sélectionne pour leur faire subir des expériences médicales…
L’hiver arrivé, et l’armée russe approchant, Pearl disparaît mystérieusement. Ignorant si elle est toujours en vie, Stasha décide, à la libération du camp, de partir à sa recherche.

Un peu glauque hein ? Oui, sauf que l’histoire de cette période me passionne ! L’angle d’approche change de ce que j’ai pu lire sur le sujet, et ce roman fera très certainement écho au suivant de la liste. 

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La Disparition de Josef Mengele
; de Olivier Guez – chez Grasset
(sortie le 16 août)

1949 : Josef Mengele arrive en Argentine. Caché derrière divers pseudonymes, l’ancien médecin tortionnaire à Auschwitz croit pouvoir s’inventer une nouvelle vie à Buenos Aires. L’Argentine de Peron est bienveillante, le monde entier veut oublier les crimes nazis. Mais la traque reprend et le médecin SS doit s’enfuir au Paraguay puis au Brésil. Son errance de planque en planque, déguisé et rongé par l’angoisse, ne connaîtra plus de répit… jusqu’à sa mort mystérieuse sur une plage en 1979. Comment le médecin SS a-t-il pu passer entre les mailles du filet, trente ans durant ?

Allez, rebelote pour la Seconde Guerre mondiale ! Oui, mais là aussi l’angle d’approche est intéressant. D’autant plus qu’on traite du « après » conflit et côté nazi, ce qui m’a toujours rendue curieuse.

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Une histoire des abeilles
; de Maja Lunde – chez Les Presses de la Cité
(sortie le 17 août)

Angleterre, 1852. Père dépassé et époux frustré, William a remisé ses rêves de carrière scientifique. Mais la découverte de l’apiculture réveille son orgueil déchu : décidé à impressionner son unique fils, il se jure de concevoir une ruche révolutionnaire.
Ohio, 2007. George, apiculteur bourru, ne se remet pas de la nouvelle : son unique fils s’est converti au végétarisme et rêve de devenir écrivain. Qui va donc reprendre les rênes d’une exploitation menacée chaque jour un peu plus par l’inquiétante disparition des abeilles ?
Chine, 2098. L’Effondrement de 2045 a laissé la planète exsangue. Comme tous ses compatriotes, Tao passe ses journées à polliniser les fleurs à la main. Pour son petit garçon, elle rêve de l’avenir réservé à l’infime élite. Seulement, un jour, Wei-Wen tombe dans le coma après s’être aventuré seul dans une forêt… Afin de comprendre ce qui est arrivé à son fils, Tao se plonge aux origines du plus grand désastre de l’humanité.

Nombreux sont les blogueurs à avoir pu découvrir le roman avant sa parution, et leurs commentaires enjoués et émus m’ont particulièrement donné envie de découvrir cette histoire, si loin de mes lectures habituelles. Quand un auteur aborde, en plus, les thèmes de la famille et de l’écologie, je me dis que je dois essayer !

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Une histoire des loups
; de Emily Fridlund – chez Gallmeister 
(sortie le 4 septembre)

Madeline, adolescente un peu sauvage, observe à travers ses jumelles cette famille qui emménage sur la rive opposée du lac. Un couple et leur enfant dont la vie aisée semble si différente de la sienne. Bientôt, alors que le père travaille au loin, la jeune mère propose à Madeline de s’occuper du garçon, de passer avec lui ses après-midi, puis de partager leurs repas. L’adolescente entre petit à petit dans ce foyer qui la fascine. Jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

Cette histoire aux airs de thrillers me rappellent d’autres lectures antérieures, même si la teneur du roman sera peut être un peu différente. Il s’agit, en plus, d’un premier roman, qui a compté parmi les best-sellers dès sa sortie aux USA, d’où mon enthousiaste !

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Neverland; de Timothée de Fombelle – chez L’iconoclaste 
(sortie le 30 août)

Neverland est l’histoire d’un voyage au pays perdu de l’enfance, celui que nous portons tous en nous. À la fois livre d’aventure et livre-mémoire, il ressuscite nos souvenirs enfouis.
« Je suis parti un matin en chasse de l’enfance. Je ne l’ai dit à personne. J’avais décidé de la capturer entière et vivante. Je voulais la mettre en lumière, la regarder, pouvoir en faire le tour. Je l’avais toujours sentie battre en moi, elle ne m’avait jamais quitté. »

Le résumé est plutôt vague et laisse beaucoup de place à l’imagination du lecteur. Mais Timothée de Fombelle, c’est un peu comme Anne-Laure Bondoux, j’aime tant son oeuvre que je ne peux juste pas résister ! La poésie qui se dégage des extraits que j’ai pu lire jusque-là est telle qu’il me tarde de l’avoir entre les mains ! 


C’est tout pour mes envies de la Rentrée littéraire ! D’autres titres s’ajouteront certainement au fur et à mesure que je dévaliserai les rayons des librairies, mais disons que faute de temps (et d’argent !), je cible ceux-là en priorité. 

D’ailleurs, en parlant des libraires, ayons donc une pensée émue pour eux, qui vont subir durant plusieurs semaines l’assaut constant du public, ainsi que les demandes les plus saugrenues (« je ne me rappelle pas du titre, mais la couverture est rouge, c’est sûr ! » ou bien « mais si, ils en ont parlé à la radio ce matin, vous ne voyez pas? »). 

Et vous, sur quoi pensez-vous craquer pour la rentrée ? Y a-t-il déjà des titres qui vous donnent envie de faire ça ? 😉

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Tutoriel : œuf de dragon

Depuis un moment, je cherchais une idée de décoration qui sorte de l’ordinaire pour mes bibliothèques. Je n’avais pas forcément envie d’investir dans quoique ce soit (mes étagères comptent déjà un nombre important de guirlandes lumineuses, Funko Pop et autres mignonneries…), j’ai donc cherché des idées à faire soi-même en rapport avec les livres, et…j’ai trouvé ceci !

D’une simplicité enfantine, ce DIY prend simplement un peu de temps à réaliser, car il se fait en plusieurs étapes. Mais si vous êtes suffisamment patients, le résultat devrait valoir le coup ! 🙂

Matériel :
– œuf en polystyrène
– vernis à ongles
– punaises
– super glue
– morceaux de carton

D’après mes quelques recherches sur internet, je crois que Cultura est l’endroit le plus intéressant financièrement pour se procurer les punaises (0,99€ la boîte de 100) et les œufs (de 0,39€ à 1,39€ selon la taille choisie). Attention : pour un œuf de 8 cm, vous aurez besoin d’environ 400 punaises !
Quant au vernis, prévoyez bien un flacon entier pour réaliser votre œuf. S’il vous faut investir, je conseille d’opter pour les vernis Kiko (les premiers prix sont à 2,50€) ou Monop’ Make up (2,99€), relativement abordables, et avec un large choix de coloris !

1. On plante les punaises sur le carton
Plantez vos punaises au fur et à mesure de vos besoins sur un bout de carton (c’est là qu’on est content de passer souvent commande sur le web, pour avoir de la réserve 😉 ). Ne les enfoncez pas trop, et essayez de les aligner un minimum : ce sera plus pratique par la suite pour vous repérez dans les différentes couches de vernis que vous appliquerez.

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2. On badigeonne les punaises de vernis !
A vos pinceaux ! Selon la couleur que vous choisirez, plusieurs couches de vernis seront sans doute nécessaires. Laissez bien sécher les punaises plusieurs heures entre chaque couche (c’est en fait le plus long dans l’affaire…). Libre à vous d’ajouter ensuite quelques paillettes sur la surface, ou encore une couche de top-coat (vernis transparent protecteur) pour rendre les écailles plus brillantes ! 

3. On dispose ses punaises sur l’œuf
Et voilà, le moment est arrivé de créer votre précieux ! D’après mon expérience, c’est une activité qui peut se faire tranquillement depuis le canapé en regardant une série 😉
Commencez par insérer la première punaise au sommet de l’œuf, puis plantez les suivantes de manière à ce qu’elles se chevauchent. Continuez en formant plus ou moins des cercles, en descendant.

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N’hésitez pas à appuyez un peu sur les punaises au fur et à mesure que vous les positionnez : elles doivent se soutenir les unes les autres. Prenez garde à les rapprocher suffisamment, de manière à ce que le blanc de l’œuf n’apparaisse pas en dessous.
Enduisez la dernière punaise d’un peu de colle avant de la positionner, puis maintenez une pression dessus, afin qu’elle ne risque pas de se détacher plus tard (étant donné que c’est la dernière posée, elle n’aura pas d’autres punaises pour la maintenir en place).

4. On admire !

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Personnellement, je suis ravie du résultat et ne cesse d’admirer les différents reflets ! C’est joli, très simple à réaliser, et ça fait son petit effet sur les étagères de ma bibliothèque, à côté des romans de fantasy.

J’espère avoir été claire, mais n’hésitez pas à me réclamer des précisions si ce n’est pas le cas (et à me montrer vos réalisations si jamais vous vous lancez !)  🙂