Et si on testait ? #3 : Les histoires animées d’Albin Michel Jeunesse

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« Histoires animées », c’est donc une collection d’albums mise au point par Albin Michel Jeunesse l’an dernier afin de diversifier son offre. Le principe ? Offrir aux enfants une expérience de lecture différente et interactive à l’aide de la réalité augmentée.

Si je tenais déjà à en parler par ici – ayant eu l’occasion de tester les albums en animation avec des maternelles à la médiathèque-, vous avez été plusieurs à valider l’idée d’un article détaillé, que voici donc.
Les photos sont de piètre qualité et ne rendent pas justice aux albums, j’en suis la première désolée. Seulement, l’ensemble n’est pas évident à représenter, la lumière était plutôt changeante, et ma tablette refusait d’effectuer des captures d’écran, ce qui m’aurait pourtant simplifié la vie !

☞ Comment ça marche ? 

Concrètement, c’est très simple : vous vous procurez l’un des albums au choix, téléchargez l’application dédiée (et gratuite !), sobrement intitulée « Histoires animées », et en avant l’aventure ! 

Le principe, c’est que lorsque vous passez la tablette ou le téléphone au dessus des pages, l’histoire prend vie : les personnages, aussi bien que les décors s’animent et réagissent quand vous appuyez sur l’écran de l’appareil, et des bruitages accompagnent la découverte de l’histoire. 

Les images valent parfois mieux que les mots en guise d’exemple, voilà donc la vidéo de promotion de la collection pour que vous vous fassiez une meilleure idée du fonctionnement :

Pour une meilleure utilisation, je vous conseille de poser l’album directement par terre, et de prendre l’enfant sur vos genoux, puis de lui tenir la tablette. Il faut effectivement que le livre soit à distance raisonnable (20-30 cm en moyenne) de l’appareil photo de la tablette pour pouvoir détecter les pages au fur et à mesure que vous les tournez. La distance est d’autant plus nécessaire qu’il arrive parfois que les animations débordent du cadre de l’album !

Les opposants au numérique dirons sans doute que la mise en place est plutôt lourde… alors effectivement, la première utilisation requiert un minimum d’organisation (nous avons du mettre au point tout un système avec pupitre et table à roulettes pour mener à bien nos animations, et heureusement nous étions deux), mais quand on voit l’effet produit sur les enfants, la question ne se pose plus ! 😉

A noter que l’application propose une option intéressante : pour chaque album, vous choisissez de lire l’histoire vous-même à votre bambin, ou bien d’activer la narration automatique qui s’en chargera à votre place !

☞ Les « moins »

Rien n’empêche, bien sûr, de lire l’album tel quel, sans l’aide de la tablette. Malheureusement, pour certaines histoires, l’utilisation de l’application apporte un vrai plus. Je pense notamment à Copain, qui présente relativement peu d’intérêt au format papier, comparé aux merveilles qu’il recèle quand on se sert d’une tablette ! C’est beaucoup moins flagrant sur les autres livres de la collection.

Autre petit inconvénient à mon sens : la manipulation de la tablette et du livre en même temps s’avère délicate pour les petites mains. Les moments de lecture devront donc, à priori, se faire accompagné d’une personne extérieure, ce qui limite un peu l’accès. D’un autre côté, je me dis que les jeunes enfants (< 8 ans) n’ont sûrement pas accès aux appareils de leurs parents en libre service… 

☞ Bilan d’utilisation

Graphiquement, c’est vraiment une réussite ! Les effets sont bluffants, même si c’est assez inégal selon les histoires. 

Le résultat ne se fait pas attendre : non seulement les adultes en prennent plein les mirettes (je pense à mon coup de cœur de la collection, Copain, qui a vraiment un côté enchanteur !), mais en plus les enfants sont très réactifs et ravis de l’expérience ! 

Ils comprennent très vite le principe de la manipulation, tâtonnent, font glisser leurs petits doigts sur la surface de l’écran, poussent des petits cris de surprise et font entendre de nombreux éclats de rire pendant l’expérience. De quoi gonfler le cœur des parents (et des bibliothécaires !) ❤ 


Copain ? ; de Charlotte Gastaut

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Vous l’aurez compris, l’album de Charlotte Gastaut est sans aucun doute mon gros chouchou de la collection ! Même après maintes utilisations, ma collègue et moi ne nous lassons pas de la beauté de l’animation, et des réactions enthousiastes des enfants présents. Magique donc ! 

Et effectivement, il y a un côté magique dans Copain : autant l’album papier se distingue par sa blancheur et son aspect minimaliste, autant il se pare de mille et une couleurs lorsqu’on utilise l’application dédiée !

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L’album prend vie devant nos yeux, des contenus additionnels apparaissent, changent en fonction de l’action sur la tablette : il suffit de chercher quoi toucher. Page après page, l’enfant pourra faire fleurir un merveilleux jardin, pleuvoir ou neiger, et même se débarrasser de la buée fictive qui embarrasse l’écran !

Mais Copain, c’est aussi un très joli récit emprunt de poésie et d’interrogations sur la solitude : mention spéciale pour la chute, qui fait se rejoindre deux réalités.

Chouette ! ; de Léna Mazilu
et
Peur du noir, moi ? ; de Magali Le Huche

J’ai également beaucoup utilisé ces deux-là durant les quelques semaines qu’ont duré les animations avec tablette ! 

Dans Chouette! , on suit le voyage initiatique d’une petite boule de plume un peu trouillarde, qui déniche une paire de lunettes. Vont s’en suivre de nombreuses rencontres enrichissantes, et un panorama de la forêt intéressant pour les jeunes lecteurs. On découvre la nature de nuit, dans une ambiance un peu feutrée, pleine de petits bruits inquiétants. A l’enfant de faire apparaître les petites bêtes qui se cachent dans les recoins, de caresser le chat qui ronronne, de faire se balancer les chauve-souris… 

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Peur du noir, moi ? présente Clara, une petite fille qui n’ose pas traverser sa maison la nuit, de peur des ombres qui s’y cachent. Au lieu de ses jouets ou du chat caché dans un coin, elle imagine de terribles monstres…
L’album allie le côté utile au ludique en confrontant l’enfant à sa crainte de l’obscurité. Ainsi, l’histoire est une alternance de scènes avec et sans lumière, ce qui permet de se rendre compte que les monstres que l’on croit tapis dans un coin sont bien souvent le fruit de notre imagination ! 

Je ne vous parlerais pas forcément des deux titres restants, Il est l’heure d’aller au lit maintenant ! et 10 petits monstres, auxquels j’ai beaucoup moins accroché. Il faut dire qu’ils s’adressent aux plus petits, leurs graphismes et leurs histoires étant moins élaborés, et de ce fait, j’ai privilégié les trois autres histoires durant le cycle d’animations!

En vrac : Les albums de la collection s’adressent plutôt aux petits de 3-6 ans, même si l’on peut facilement se laisser émerveiller à tout âge. Vous trouverez chaque histoire papier au prix de 15€, tandis que vous pourrez vous procurer gratuitement l’application sur l’Apple Store aussi bien que sur le Google Play Store. Bonne découverte ! 

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6 réflexions sur “Et si on testait ? #3 : Les histoires animées d’Albin Michel Jeunesse

  1. J’adore les livres interactifs. J’ai particulièrement aimé « Le coq qui avait perdu son cri » au éditions Alaska. Merci beaucoup pour cet article.

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  2. Oh mon Dieu ce que ça peut m’énerveeeerrrrr ! haha
    Il faut vraiment que les gens arrêtent de vouloir tout numériser et surtout, ce serait pas mal d’arrêter d’habituer ses mioches aux écrans de plus en plus jeune.

    I AM CHOQUÉE NOM DE ZEUS! haha
    *part bouder contre cette société pourrie*

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    • Personnellement, je suis plutôt pour ce genre d’initiative. Ça permet de varier les supports et d’orienter les enfants peut être réticents vers une autre forme de lecture 🙂 Pour autant, c’est aux parents/accompagnants de veiller à faire une bonne utilisation de l’outil, sans tomber dans l’excès…

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  3. Je suis plutôt sceptique face à ces histoires animées. Je veux bien te croire quand tu parles des graphismes, de l’interaction et du côté ludique… Les photos parlent d’elles-mêmes : c’est superbe ! Mais ce qui m’embête, c’est que c’est une excuse en plus pour mettre une tablette entre les mains de jeunes enfants. Boris Cyrulnik, un psychiatre renommé dans la petite enfance, insiste sur le fait que les enfants de moins de 6 ans n’ont pas besoin d’être en contact avec tablettes et autres appareil avec les écrans. Malheureusement, personne ne tient compte des ses propos… 😦

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    • Je comprends tout à fait ton ressenti, je vois bien trop d’enfants désœuvrés à qui les parents filent leur téléphone pour les occuper et avoir la paix un moment… Après j’estime que c’est un super outil, à condition qu’il soit utilisé à bon escient et dans de bonnes conditions. Clairement, je vois plus ces albums à utiliser ponctuellement en animation par exemple.

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